Les temps sont durs pour les personnes âgées. L’image qu’on peut en faire les présente comme étant un fardeau, malades, malcommodes, etc,…Quand je fais une recherche sur Google en inscrivant « personnes âgées », on me propose automatiquement des suggestions de sujets reliés; les résultats sont aussi très parlants car voici ce qu’on obtient comme résultat : solitude, maltraitées, isolement, chutes, problèmes de santé, perte d’autonomie…Le portrait n’est pas reluisant. La réalité est dure, le cycle de la vie ne trompe pas, l’âge veut aussi dire dégénérescence et personne ne veut y faire face. Être âgé veut aussi dire se rapprocher de la mort, ce qui provoque toutes sortes de sentiments tels la peur de l’inconnu, la tristesse, la souffrance, la solitude, et finalement la perte d’autonomie. Il faut quand même se retrousser les manches et prendre soin de nos aînés car une perte d’autonomie veut aussi dire besoin de soins.
L’interaction avec les chiens peut faire augmenter la sécrétion de sérotonine, une hormone qui contribue à lutter contre la dépression (Siegel et al., 1999). En plus, la présence du chien permet à l’aîné d’exprimer des sentiments profonds ce qui aide la personne à ventiler ses émotions. Qui n’a pas déjà vu une personne confier de grands secrets à son animal de compagnie?
C’est ici qu’intervient notre meilleur ami le chien qui a déjà prouvé qu’il peut donner un coup de main magistral chez notre clientèle aînée. Des études (Friedman et Thomas, 1995) ont confirmé que lorsque les personnes âgées prennent soin d’un animal, leur pression artérielle diminue et elles sont plus alertes.
Le fait de ressentir la chaleur que dégage l’animal et de recevoir son affection a pour effet de rassurer la personne faisant face à des pertes et de réduire son anxiété.
Du lundi au vendredi, Régine Hétu visite les centres d'hébergement
pour personnes âgées de la région montréalaise avec Elvis et Volga, deux chiens de zoothérapie. Sa mission: apporter un peu de réconfort aux patients en perte d'autonomie. «Le moment le plus touchant que j'ai connu, ç'a été auprès d'une vieille dame qui venait de perdre son mari, raconte l'étudiante à la maitrise en psychoéducation.
Elle était en larmes, inconsolable. Le chien s'est approché de son fauteuil roulant et a posé ses pattes sur ses jambes pour se faire caresser. La dame a complètement cessé de pleurer» (Journal Forum, 2009/11/09).
Sortir de sa coquille, relever la tête et vivre avec les autres malgré les désagréments de son état personnel.
Le fait de promener son chien permet de rencontrer d’autres personnes, d’autres animaux et cela aide à ne pas sombrer dans la dépression et à ne pas trop souffrir de la solitude si menaçante aux ainés.
D’un point de vue purement pratique, les soins quotidiens prodigués à l’animal sont bénéfiques pour les muscles et le système cardio-vasculaire des personnes.
Le réconfort émotionnel que le chien procure est un atout indéniable et il motive les seniors à adopter de bonnes habitudes de vie, telles que se lever tôt ou sortir de chez-eux.
L’animal de compagnie est déjà employé dans divers milieux hospitaliers et communautaires car ses atouts présentent plusieurs caractéristiques recherchées chez le travailleur social. Le chien établit rapidement des relations et les maintient, il est sensible aux sentiments des autres, il offre une attention soutenue, respecte la confidentialité, favorise l’effort de se mouvoir…humm (Arenstein et Lessard, 2010). Si vous prenez de l’âge et que vous avez un chien, conservez-le, c’est un trésor caché.
Saviez-vous que…- Le simple fait de caresser un chien fait baisser la tension artérielle et permet de diminuer la mortalité chez les cardiaques
- À la fin du XIXe siècle, Florence Nightingale (considérée pionnière des soins infirmiers), fut l’une des instigatrices de la collaboration d’animaux pour améliorer la qualité de vie des patients.
- Dès 1792, en Angleterre, on a utilisé des animaux de la ferme pour traiter ceux qu'on appelait «malades mentaux».
-Au Texas, il existe un service de livraison à domicile de repas pour les animaux des personnes âgées. On se rendait compte que de nombreux aînés dans le besoin préféraient donner leur repas à leur animal domestique plutôt que de se nourrir…