Dans le but de mettre au monde les futurs chiens de travail, Mira a un cheptel d’une cinquantaine de femelles, et d’une quinzaine de mâle destinés à la reproduction. Après avoir développé la race du labernois, non sans contestation de la part de certains éleveurs puristes, la Fondation cherche aujourd’hui à créer une nouvelle race pure, le Saint-Pierre, en l’honneur du fondateur de Mira, Éric Saint-Pierre.
Qualités de chiens
Alliant les qualités du labrador (chien solide et sans peur) à celles du bouvier-bernois (chien de performance, proche de l’humain et observateur), les chiens Saint-Pierre aspirent à être la crème de la crème du chien de travail. « Le labrador pur peut avoir tendance à jouer, et le bouvier-bernois pur est méfiant de nature, dit Sylvie Baillargeon. Avec le Saint-Pierre, dont l’apparence est différente des deux autres races, nous obtenons un chien proche de l’humain, travaillant et au mental très solide, ce qui en fait un très bon allié.»
Pour que le Saint-Pierre soit considéré comme une race officielle, les étapes sont longues et le processus est rigoureux. Actuellement, Mira sélectionne uniquement les mâles et femelles bouvier-bernois qui ont les qualités physiques du Saint-Pierre, c’est-à-dire les chiens noirs qui ont le bout des pattes et de la queue blanche, ainsi que la tache blanche montant jusqu’au haut du front. «Le processus est long avant d’avoir une stabilité dans la race, précise Lyne Saint-Amour. Il peut arriver qu’après deux ou trois générations, un petit chiot blond avec les pattes blanches et la tache au front naisse. Nous continuerons la reproduction avec les chiens noirs pour arriver à une race pure, et le petit chiot différent pourra quand même devenir un chien de travail. »